mardi 28 septembre 2010

Moi sur la côte de l'océan atlantique ici à Dakar


Avec un garde devant le palais présidentiel du Sénégal
(et oui, comme vous pouvez voir, il faisait chaud)


Article intéressant paru dans le quotidien Le Soleil (Dakar) :
Quartier de la Médina : Une nouvelle Guinée au cœur de la ville



jeudi 23 septembre 2010

L'avenue principale Blaise Diagne à la Médina
(nommée en honneur du premier Africain à siéger à l'Assemblée nationale française au début du XXe siècle)


Avenue Blaise Diagne et les débuts du marché Tilène

Le stade Iba Mar Diop de la Médina


Photos de la cour intérieur chez ma famille d'accueil




Bien plus qu'un quartier...

Voilà déjà une semaine depuis mon arrivée à la Médina et je dois vous dire qu’en général, les choses vont bien. Mais comment vous décrire la Médina, lorsque vraiment, ce quartier est bien plus qu’un agrégat de choses et de personnes : c’est une énergie, voire une façon de vivre qui est tellement loin de ce à quoi je suis habitué, mais, jusqu’à présent, ça me plait beaucoup.

Parfois on ne se rend pas compte des particularités d’une place avant d’aller ailleurs. Il faut dire que depuis une semaine, je ne suis pas beaucoup sorti de la Médina. Mais hier, je me suis aventuré un peu à l’extérieur du quartier pour rejoindre une autre volontaire canadienne juste au nord, dans un arrondissement nommé Sacré-Cœur.

La rencontre s’est bien déroulée et ça a fait du bien de discuter avec elle en prenant une glace dans un petit resto de son quartier. Mais ce quartier est très loin du train de vie auquel sont habitués les Médinois. De belles villas clôturées bordent les larges rues bien pavées. Seulement quelques personnes sont visibles de la rue. Les belles voitures sont stationnées devant ces logis où habite une élite dakaroise plutôt aisée. Mais tout ça, ce n’est pas la Médina. Et pour dire vrai, cela ne me dérange pas du tout.

La Médina se trouve à être un des plus vieux quartiers populaires de Dakar. Sa construction remonte à 1914, lorsque l’administration coloniale, pour éviter la propagation de la peste, a décidé d’isoler les Sénégalais des blancs du Plateau (centre-ville). Depuis, ce quartier s’est forgée une identité et une façon de vivre très distincte.

Ici à la Médina, on se réveille le matin vers 6 h à l’appel de la prière qui émane des hauts parleurs de la mosquée Mausolé Seydou Nourou Tall, située à deux coins de rue. Ici, on entend des coqs et des moutons qui circulent dans les rues dès 7 h et on sent la fumée produite par les vieux taxis qui grognent et qui embouteillent déjà la rue principale. Et ce bruit (ou cette musique… :) se poursuit jusqu’aux petites heures du matin.

Ici à la Médina, il y a du monde partout! Pour un quartier qui n’occupe pas énormément de territoire, on y compte plus de 130 000 habitants. Cela peut sembler comme un chiffre normal pour une grande capitale, mais dans un quartier où les maisons font rarement plus de deux étages, ça fait du monde en masse à corder dans les maisons. Mais avec tant de gens, il est clair que les maisons débordent dans la rue et les rues dans les maisons.

Du matin au soir, les vieux comme les jeunes et même les enfants circulent et discutent sans cesse avec leurs voisins et leurs amis. Que tu sois de la famille ou non, tous reçoivent le même traitement. C’est ce qu’on appelle la « grande famille sénégalaise » et tout le quartier en fait partie! Tous sont la bienvenue chez soi à toutes les heures de la journée, pour discuter, pour dormir, mais surtout, pour manger. Parfois on se retrouve 12 personnes autour du même plat de thiéboudienne (riz au poisson), mais seulement 4 ou 5 sont de la famille (dans le sens canadien du terme). Et cette hospitalité sénégalaise, elle se vit à tous les jours à la Médina.

Il faut dire qu’ici à la Médina, on se sent en toute sécurité, car la grande famille sénégalaise est aux aguets pour ses membres. Et bien que je ne sois visiblement pas d’ici, les gens n’hésitent pas de me souhaiter un chaleureux « salaamaalekum » (bonjour!) en tendant la main, ou encore les enfants à leur manière, en criant « tubaab » (blanc!) en rigolant et en pointant du doigt.

Enfin, c’est à la Médina que l’on retrouve le rythme et le talent de Dakar. Que ce soit en foot ou en musique, on me dit que tous les grands du Sénégal (comme Youssou N’dour!) sont originaires de la Médina. Et à mon avis, ce n’est pas surprenant, puisque malgré les routes mal pavées, la saleté et la pauvreté qui pourraient initialement sauter aux yeux, on ressent dans ce quartier une authenticité qui ne se trouve pas ailleurs. La Médina, c’est le cœur et l’âme de Dakar et la porte d’entrée du Sénégal. Bienvenue!
Vue de ma rue - rue 5 à la Médina (Dakar), Sénégal



vendredi 17 septembre 2010

Dakar, capitale du Sénégal, compte 2,5 millions d'habitants et un autre million en banlieue.
Monument Porte du Millénaire, à deux coins de rue de chez ma famille d'accueil

Bien arrivé et il fait chaud!

Je suis arrivé à Dakar mardi soir à 20 h à l'aéroport Léopold Sédar Senghor sur un vol Air France Montréal-Paris-Dakar qui a duré 15 heures. Je suis descendu de l'avion dans la noirceur. La chaleur était frappante. Il y a même eu de la buée dans mes lunettes... Si je croyais qu'Ottawa était humide, bienvenue à Dakar, où les journées dépassent le 37 degrés et les nuit descendent à 30.

Yacine, la directrice de l'AFEME était là avec sa fille pour m'apporter à ma famille d'accueil en taxi. En suivant la Corniche (route qui longe la mer de l'aéroport jusqu'au centre-ville), j'ai vu la lune et les étoiles en pleine ville. Bien qu'il y ait des lumières dans les maisons et sur le bord de certaines rues, l'absence de pollution lumineuse est remarquable.

Arrivé à la Médina, rue 5 angle 6, je rencontre Aïda Touré, la dame qui sera ma mère d'accueil pour mon séjour en Afrique de l'Ouest, ainsi que son mari, Tidjane. On jase un peu et on m'offre à souper sur une petite table dans le salon, pendant que la famille mange à l'extérieur, assis parterre sur la gallerie, à partager leur souper servi dans un plat commun. On me montre la chambre qui sera la mienne chez Aïda, une grosse chambre avec un lit double. Les deux premiers soirs ici, j'ai très peu dormi en raison de la chaleur, mais hier, je me suis acheté un ventilo qui m'a aidé à dormir.

Depuis deux jours, j'apprends à connaître la famille d'Aïda. Au moins 10 personnes habitent dans cette maison à quelques pièces, sans oublier les nombreux amis et voisins qui entrent et qui sortent régulièrement. J'ai dû me faire un petit arbre généalogique pour mieux comprendre qui habitait ici et qui était là seulement de passage. C'est très sympatique en fait que la maison d'une devient celle de l'autre si facilement, mais ça porte à confusion pour un nouvel arrivant comme moi. Hihi, je me débrouille bien.

L'autre soir je suis allé voir l'océan avec Ibra, le fils d'Aïda. La plage est à 5 minutes de là où j'habite. J'imagine que ça deviendra un lieu intéressant quand je n'aurai rien à faire ou pour m'évader un peu.

Hier, je me suis assis dans la rue pour près de 2 heures. Ibra m'a invité là pour un bout de temps et ensuite Jackaria. J'ai appris à connaître quelques voisins et amis des gars, mais je n'ai pas compris grand chose, comme la discussion se passait en Wolof. J'apprendrai un peu de cette langue bientôt. Ça aidera dans mon intégration :) Autre que ça, je joue au soccer avec les petits enfants. Ça fait du bien car même s'ils ne parlent pas le français, ils me veulent sur leur équipe, lol. Si seulement ils savaient à quel point je suis pourrit.

Aujourd'hui j'ai fait un tour à l'AFEME pour apprendre à connaître les membres du bureau et la famille de Yacine, la présidente. Le bureau se retrouve dans la maison de Yacine, donc c'est à la fois un bureau, à la fois un milieu de vie où famille et amis se rencontrent. Très cool en fait. Ici pour le dîner, on m'a invité à manger du bol familial, ce qui m'a beaucoup plu. C'était un plat de riz avec viande, légumes et sauce aux tomates. J'ai bien aimé.

Et bien, maintenant il pleut. Ça aidera sans doute à faire diminuer l'humidité! Que de bonnes nouvelles.

Je vous reviens après le weekend. J'espère bien voir un peu plus de Dakar demain ou dimanche ;)

Alain